Chapelle Saint-André de Burgalays

Burgalays
Chapelle Saint-André

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En contrebas du village de Burgalays, esseulée, au milieu d’un petit cimetière…dans un environnement paisible, la Chapelle Saint-André possède un charme indéniable !
Elle est d’ailleurs le plus ancien monument de la commune. Elle adopte un plan typiquement roman : nef voûtée en berceau se terminant en une abside en cul-de-four. Comme dans les églises romanes traditionnelles, la lumière est rare. L’éclairage est concentré dans l’abside, qui constitue le sanctuaire, grâce à trois fenêtres en plein cintre à double retrait. L’époque romane est friande de symbolisme, notamment chiffré. Ainsi, les trois baies font naturellement référence à la Trinité : pour les chrétiens Dieu est l’union de trois Personnes égales, le Père, le Fils qui s’est incarné en Jésus-Christ, et l’Esprit Saint.

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En Comminges, les clochers des églises romanes sont de deux types : carrés, il s’agit alors de clocher-tour, sinon ce sont de simples murs ajourés pour faire place au cloches. À la chapelle Sainte-André, le clocher-tour a été transformé en clocher-mur à baies géminées, ou ouvertures jumelles. Ici, son emplacement paraît anormal. Une pierre sculptée au décor de tête et utilisée en remploi sur le haut du clocher.
Le portail est en marbre blanc de Saint-Béat. Deux voussures, ces deux arcs emboîtés surmontant la porte, retombent sur leurs pilastres par l’intermédiaire d’impostes, tablettes saillantes ornées ici de boules typiques du style roman pyrénéen. Pas de demi-cercle pour le tympan mais une simple pierre quadrangulaire où sont sculptés une main bénissante timbrée d’une croix et un chrisme, monogramme du Christ, symbole chrétien dont l’origine remonte au IVème siècle. Traditionnellement, les lettres grecques X (khi) P (rho) désigneraient le Christ et le S (sigma) le mot « Sauter », Sauveur. Une autre interprétation est donnée par certains auteurs pour qui ce monogramme aurait été transformé en symbole trinitaire dans les siècles suivants avec le X grec pour le Christ, P latinisé pour le Père, le S latinisé pour le Saint-Esprit. Alpha et Oméga furent adjoints, évoquant le passage de l’Apocalypse de saint Jean : « je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, Celui qui était et qui vient, le Tout Puissant ».

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