Chapelle Saint-Jean-des-Vignes de Saint-Plancard

Saint-Plancard
Chapelle Saint-Jean-des-Vignes

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Cette chapelle du XIème siècle est construite sur un lieu de culte antérieur, peut-être d’époque wisigothique, et même païen puisque des fondations d’édifices et des éléments antiques ont été mis à jour : ainsi, la stèle votive dédiée au dieu Sutugius, divinité indigène sculptée sous les traits d’un guerrier en cuirasse.
L’appareil de moellons irréguliers, les baies du chevet ouvertes sur toute l’épaisseur du mur, la présence d’un bras de transept bas qui dessert une absidiole, sont autant de signes d’une architecture pré-romane.
Les peintures murales de l’abside principale sont les plus anciennes conservées en Comminges (fin du XIème siècle). Consacrées au Christ, elles s’inscrivent aussi dans la continuité d’une tradition iconographique pré-romane (scènes juxtaposées).

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Au dessus de la baie centrale, on reconnaît l’Adoration des mages. À gauche, le Christ en gloire entouré des quatre évangélistes. Sur la droite, au-dessus de la Crucifixion, la scène de l’Ascension. En vis-à-vis, à chaque extrémité, la Jérusalem céleste et les Enfers. Les moments de la vie du Christ choisis correspondent à de grandes fêtes liturgiques (Noël, Pâques, Ascension, Toussaint). Les peintures de l’absidiole, un peu plus tardives, sont pleinement dans l’esprit roman. Maître de sa technique (jeu d’ombres) et de son style, l’artiste a su, en quelques images, traduire des idées maîtresses. L’état actuel des fresques laisse deviner une palette de couleurs plus riche. L’arc d’entrée de l’absidiole est timbré de la main de Dieu, symbole de toute puissance divine. Elle est adorée par deux anges agenouillés. Sur un des piédroits, le peintre a repris l’épisode de la Tentation d’Adam et Eve afin de rappeler la faute originelle lavée par le sacrifice du Christ. Sur la voûte, on retrouve la représentation du Christ en Majesté, ici enfermée dans une forme composite inhabituelle. Sur le mur gauche, Jean le Baptiste baptise le Christ dans le Jourdain. Sur le mur de droite, le saint patron de la chapelle comparaît devant le roi Hérode avant d’être décapité.

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