Concert lundi 29 juillet 2024

PROGRAMME :

Antonín DVOŘÁK
Quatuor avec piano n°2

Georges ENESCO
Quatuor avec piano n°1

Pour le meilleur et pour le pire, le nationalisme inspira lors des XIXème et XXème siècles politiciens, penseurs et artistes. En musique, le mouvement fut important. Si un Bartók en tira parti pour révolutionner le langage tonal, la plupart des compositeurs encapsulèrent des éléments du langage musical national dans l’harmonie de leur temps.

Écrit à Paris en 1909, le 1er quatuor op. 16 d’Enesco (Cophignon, 2004) frappe par un ton et une écriture volontiers fauréens (Gabriel Fauré ne fut-il pas son maître ?), y compris dans l’écriture pianistique au sein d’un ensemble de chambre. C’est une œuvre d’un caractère personnel profond, où l’influence populaire quintessenciée peut se traduire par un certaine fermeté rythmique.

Antonin Dvořák (Erisman, 2004) se souvient généralement des procédés d’écriture de son ami Brahms, mais l’inspiration nationale donne à la plupart de son œuvre un ton optimiste. Ecrit en 1889, le 2ème quatuor op. 87 débute par des singularités mélodico-harmoniques qui impulsent leur énergie à ses mouvements rapides, mais aussi à la tendresse aux parfum de Bohême de son mouvement lent. Ce début évoque lointainement le chef-d’œuvre du genre, le quatuor en sol mineur K. 478 de Mozart (Hyatt, 1988).

Remercions nos artistes en résidence de ce voyage en Europe centrale !

Texte de Gérard Bégni
Administrateur du Festival du Comminges
Membre de la Société Française de Musicologie Membre de la Société
Française d’Analyse Musicale Membre associé de la Fondation Maurice Ravel
Membre de l’Association Les amis de Francis Poulenc
Membre de la Confrérie de Saint‐Bertrand

Liya Petrova

Liya Petrova a été dévoilée sur la scène internationale en 2016 lorsqu’elle a remporté le premier prix au concours Carl Nielsen au Danemark. Son 1er album, les premiers concertos du Nielsen et de Prokofiev avec l’Orchestre philharmonique d’Odense, direction d’Estonie Kristiina Poska, lui a valu un éloge international de la part de la presse. En tant que soliste, elle est l’invitée d’orchestres tels que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre philharmonique de RadioFrance, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg…. Elle joue régulièrement de la musique de chambre avec Alexandre Kantorow (lauréat du concours français Tchaikovsky) et joue avec de nombreux musiciens merveilleux comme Beatrice Rana, Emmanuel Pahud, Pablo Ferrandez, Martha Argerich, Yuri Bashmet, Mischa Maisky, Renaud Capuçon, Augustin Dumay, James Ehnes, Nicholas Angelich, Frank Braley, Yuja Wang, Antoine. Elle est une invitée régulière de festivals de musique de chambre comme le Festival de Rheingau, le Ludwigsburger Schlossfestspiele, le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, La Folle Journée, La Roque d’Anthéron International et les Rencontres Musicales d’Evian.


Lise Berthaud

Très présente sur le circuit international aussi bien comme soliste que chambriste, Lise Berthaud est l’invitée de salles comme le Musikverein de Vienne, le Théâtre des Champs-Elysées, la Philharmonie de Munich le Concertgebouw d’Amsterdam, entre autres nombreux festivals. Elle est invitée comme soliste par des orchestres comme le BBC Symphony Orchestra, le City of Birmingham Symphony Orchestra, le BBC Philharmonic…. Et joue sous la direction de Sakari Oramo, Pascal Rophé, Andrew Litton, Leonard Slatkin, François Leleux… 2013/2015, elle prend part au prestigieux programme BBC New Generation Artist qui lui a permis de se produire avec tous les orchestres de la BBC. Elle s’est produite aux côtés d’artistes comme Renaud Capuçon, Bertrand Chamayou, Adam Laloum, Eric Le Sage, Paul Meyer, Gautier Capuçon, Gordan Nikollich, Martin Helmchen… Elle est membre co-fondatrice du Quatuor Strada et forme un quatuor avec piano avec Baiba Skride, Harriet Krijgh et Lauma Skride. Elle a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. A 18 ans, elle est lauréate du Concours Européen des Jeunes Interprètes. Elle remporte en 2005 le Prix Hindemith du Concours International de Genève.


Victor Julien-Laferrière

Lauréat du Premier Prix du Concours Reine Elisabeth en 2017, Victor Julien-Laferrière a également reçu le premier prix et deux prix spéciaux au Concours international du Printemps de Prague 2012, et en France en 2018, la Victoire de la musique, dans la catégorie soliste instrumental de l’année. Au cours de la saison 2023/24, il se produit au violoncelle avec l’Orchestre National de Lille sous la direction de François Leleu ainsi qu’avec l’Orchestre Philharmonique de Timisoara avec Antonio Méndez. Il s’est produit avec des orchestres renommés et dans le monde entier. Ses projets de récital et de musique de chambre l’amènent à se produire dans des salles et festivals prestigieux. Il développe également une importante activité de chef d’orchestre. En 2021, il a fondé son propre ensemble, l’Orchestre Consuelo qui développe une intense activité en France et à l’étranger. En outre, il a enregistré de nombreux albums. Il a étudié avec René Benedetti, puis successivement avec Roland Pidoux au CNSM de Paris, Heinrich Schiff à l’Université de Vienne et Clemens Hagen au Salzburg Mozarteum de Salzbourg. Il a également participé à la Seiji Ozawa International Music Academy Switzerland de 2005 à 2011.


Victor Julien-Laferrière

Théo Fouchenneret est né le 26 février 1994 à Nice. Initié par son grand frère (violoniste) dès 3 ans, c’est à seulement 5 ans que Théo Fouchenneret entre au Conservatoire à rayonnement Régional de Nice, sa ville natale, où il pratique ses premières gammes sous l’œil attentif de Claire Gastaud. Premier Prix à l’unanimité, à 13 ans, il poursuit son apprentissage au Conservatoire National de Musique de Paris avec Hortense Cartier-Bresson, puis avec Alain Planès. Le jeune pianiste continue alors de se perfectionner avec Yann Ollivo et Jean-Frédéric Neuburger dans la classe d’accompagnement au piano. Tout en se produisant dans de nombreuses salles tant en France (Fondation Vuitton, Unesco, Opéra de Nice, de Dijon…) qu’à l’étranger (Tokyo, Liban, Italie, Chine…), Théo Fouchenneret remporte le 1er Prix du Concours international Fauré en 2013, et cofonde l’année suivante l’Ensemble Messiaen, composé de Raphaël sévère (clarinette), David Petrlik (violon) et Volodia van Keulen (violoncelle). Ce Quatuor est en résidence à la Fondation Singer-Polignac, et remporte en 2018 le 1er prix du Concours international de musique de chambre de Lyon. Son disque “Beethoven Waldstein & Hammerklavier” est disponible en pré-commande et sortira sous le label La Dolce Volta le 20 octobre 2020.