Aulon
Église Notre-Dame 

De l’abbaye bénédictine dépendant de l’Abbaye de Pessan dans le Gers, antérieure aux invasions sarrasines, il ne reste à Aulon que l’église Sainte-Marie confiée aux religieux dès le XI° siècle. Le vaste cloître édifié au sud et les bâtiments conventuels ont tous disparu, laissant apparent l’imposant mur de l’église, duquel émerge le beau clocher-tour octogonal de style toulousain construit au XIV° siècle, percé de niches et reposant sur les quatre piliers de la nef. Une série de fenêtres, dont deux géminées, ainsi que des petites baies cintrées aménagées sous les combles rompent l’apparence austère de cette admirable façade, qui accueille également le portail d’entrée du sanctuaire construit en 1556, surmonté d’une niche abritant la statue de la Vierge à laquelle est dédié le monument, niche ornée d’une coquille évoquant peut-être la présence de pèlerins de Saint-Jacques, confirmée par le reliquaire représentant saint Jacques le Majeur datant du XVII° siècle et déposé dans la nef nord. Un Christ en majesté préroman datant de l’église primitive a été réemployé dans le mur du chevet. L’intérieur de l’édifice est particulièrement saisissant par son élévation et la puissance des piliers soutenant le clocher, compensant l’absence de contreforts. La voûte n’est pas sans rappeler celle de la basilique Saint-Just de Valcabrère dans son appareillage et l’élégance de sa voûte en berceau. Le chœur, sans abside, est terminé par un mur pignon percé d’une baie romane géminée. De nombreux chapiteaux et leur tailloir sont finement sculptés, tout comme le curieux bénitier gallo-romain en marbre, orné de feuilles d’acanthes, fait de deux chapiteaux inversés superposés.