Église Saint-Adrien de l’Isle en Dodon

L’Isle en Dodon
Église Saint-Adrien

 Isle-en-dodon« L’Illa de Haut » par Carquinyol from Badalona, Catalunya — Isle-en-Dodon. Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons http://commons.wikimedia.org/wiki/File:L%27Illa_de_Haut.jpg#mediaviewer/File:L%27Illa_de_Haut.jpg

Construite au tout début des années 1300, l’église Saint-Adrien de L’Isle en Dodon appartenait à l’origine au château du comte de Comminges, ce qui explique son caractère militaire. L’impressionnant chevet a en effet l’aspect d’une forteresse avec ses contreforts crénelés, ses échauguettes et mâchicoulis également pourvus de créneaux, ses archères pratiquées dans les murs, ses baies percées dans la partie supérieure des murs laissant supposer un étage défensif plus digne d’un château fort que d’un sanctuaire. À l’autre extrémité, le clocher-tour octogonal en brique de style toulousain, datant lui aussi du début  du XIV° siècle, repose sur une base carrée abritant le portail d’entrée, et dès au-dessus du premier niveau, aveugle, sont ouvertes des baies en plein cintre qui deviennent ogivales pour les deux niveaux supérieurs, le dernier étant traité dans le style gothique flamboyant. Gothique est également le superbe portail d’entrée, dont les cinq voussures prolongent des piédroits moulurés, encadrées par de fins pinacles. Trois consoles recevaient autrefois des statues aujourd’hui disparues. Une vierge à l’enfant surmonte l’ensemble au sommet de l’ogive et deux fantasques sculptures diaboliques de la haute époque sont placées en cul-de-four des croisées d’ogives. Un beau vitrail datant du début du XVI° siècle rappelle le rôle d’étape du chemin de Saint-Jacques de Compostelle tenu par cette cité, représentant saint Jacques le Majeur pourvu de ses attributs : coquille, bourdon, gourde, panetière et chaussures. De la même époque est cette émouvante piéta populaire en bois polychrome et doré, et du XVIII° un reliquaire représentant saint Adrien en soldat romain. Enfin l’orgue, construit par Jules Magin en 1880 et récemment restauré par Claude Berger et Cyrille Jourdain, comporte quinze jeux répartis sur deux claviers et un pédalier mécanique.